19 août 2014

Les Français ne vendent pas aux Etats-Unis

 Les Français, qui ont réussi le tour de force d'exporter non seulement leur vision du luxe, mais également leur gastronomie discutable s'interrogent sur leur faible niveau de pénétration concernant leurs voitures aux États-Unis.

  Leurs marques Peugeot, Citroen et Renault avaient bien essayé d'investir le marché américain dans les années 60, mais cette expérience aventureuse s'était soldée par des échecs cuisants. En 1906, la firme Renault essaie d'exporter des voitures aux États-Unis, mais les ventes restent relativement faibles, à la différence de FIAT, qui assemble sur place de luxueux modèles. En 1950, la régie Renault désormais nationalisée revient sur ce marché avec des modèles inadapté à la qualité douteuse, qui pénaliseront durablement la marque. En 1979, la Régie Nationale Renault rachète au frais du contribuable français la firme américaine AMC et a de grandes ambitions pour la marque Jeep. Mais le rêve américain coûte cher à la régie, qui est contrainte de vendre la marque à Chrysler en 1987.   Mais les Français ne s'offusquèrent pas que l'entreprise nationalisée Renault fonde une holding néerlandaise ou utilise des fonds publics pour racheter des entreprises privées comme Nissan, Samsung, Dacia ou LADA.

 En 1938 la firme privée Citroën exporte des Traction Avant 11 et 15 aux États-Unis, mais ce n'est assurément pas le succès. La firme Citroen essuie le plus gros camouflet avec la DS : moteur 4 cylindres, moteur faible, rouille fréquente, batterie 6 volts, pneus introuvables sur sol américain, peinture délicate, climatisation inexistante, protections fragiles, circuit hydraulique non fiable, circuit électrique déficient et liquide hydraulique spécifique non disponible. Non seulement la DS n’est pas adaptée au marché américain, mais elle fait peur, car elle monte et descend toute seule. Son champignon de frein est jugé dangereux et son changement des vitesses si compliqué que les vendeurs refusent de la conduire. Plusieurs modèles sont ensuite importés après la DS, et c’est ainsi que la 2CV, l’Ami 6 et la Méhari touchèrent sans succès le sol américain. Malgré le succès de la SM aux Etats-Unis, Citroen quitte ce marché en 1977 après avoir essayé d'exporter la CX.   Par contre, les Français ne s'offusquèrent pas que l'entreprise privée Citroen refuse l'aide offerte par la holding italienne FIAT et s'associe avec l'entreprise privée Peugeot.

 En 1958, la firme privée Peugeot tente sa chance aux Etats-Unis avec la 403 distribuée par le réseau nationalisé Renault. Dans un premier temps, la 403 connaît le succès, mais les ventes chutent et Peugeot doit en urgence rapatrier son stock. La 604, importée entre 1977 et 1984, malgré les efforts de Peugeot, connait également un flop et l’aventure américaine tourne court en 1991.   Les Français ne s'offusquèrent pas que l'entreprise privée Peugeot fonde la holding helvétique FFP en 1929.

 Pourtant, dans les années 60, la firme allemande Volkswagen écoulait encore sa coccinelle de 1938 aux hippies californiens et défiait les constructeurs américains sur leur marché. Comme les Français ne se sont pas étonnés à l'époque que l'allemand réussisse là où ils échouaient. VAG détient 10 marques aujourd'hui et menace tous les constructeurs européens.   Mais les Français ne s'en offusquent pas !

Source : Internet (page actualisée le 19/08/2014)

4 commentaires:

  1. Il n'y a pas que les voitures qui sont mal vues aux Etats-Unis. La nourriture française n'y est pas particulièrement prisée et la litérature française n'y fait pas un tabac. C'est la rançon de l'exception culturelle française.

    RépondreSupprimer
  2. La grande force des Français, ce serait de réussir à vendre des Rafales aux Etats-Unis,

    RépondreSupprimer
  3. La Renault 16: «Tout semble bizarre sur cette voiture, y compris ce toit sculpté et maladroit surplombant des pneus malingres». La 4 L? «Une 2 CV sans le charme». Notre deudeuche comble cependant le rédacteur: «Oui, la 2 CV est un assemblage délabré de tôle ondulée. Elle est moche dans tout ce qu'on peut imaginer. Et, parfois, l'horreur touche à la perfection». La «Citroën Ami» enfin le comble: «Elle incarne l'agression esthétique ultime. Cela n'a pas empêché les Français de l'aimer, car ellee est, en d'autres mots, la quintessence de la voiture française.

    RépondreSupprimer
  4. Avant la DS de Citroën, il y eu la Tucker avec son phare central directionnel vers la fin des années 40.


    posted by yfic17
    posted on 23.05.2014

    RépondreSupprimer